Les Canadiens jettent plus de nourriture qu’ils ne le réalisent – de la nourriture qui aurait pu, à un moment donné, être consommée.
Une part des aliments qu’on jette est inevitable – il s’agit de la nourriture qui ne peut généralement pas être vendue ou consommée, comme les os, les épluchures de légumes, les coquilles d’œufs, les sachets de thé et le marc de café.
Le gaspillage alimentaire vise les aliments qui auraient pu être consommés, mais qui se retrouvent au compostage ou à la poubelle. Malheureusement, nous gaspillons souvent de bons aliments parce que nous en achetons trop, en cuisinons trop, ou ne les conservons pas correctement.
Les données présentées dans ce clip vidéo sont tirées de notre étude de 2017 sur le gaspillage alimentaire dans les ménages, qui a été mise à jour en février 2022 pour prendre en compte les coûts actuels des aliments, les nouvelles données de recensement de la population, ainsi que les nouvelles approches d’estimation des émissions de gaz à effet de serre.
En 2022, le Conseil National Zéro Déchet a mené des recherches sur les ordures ménagères au Canada et les résultats ont été étonnants.
- 63 % de la nourriture que les canadiens jettent aurait pu être consommée.
- Pour le ménage canadien moyen, cela représente 140 kilogrammes de nourriture jetée par année – au coût de plus de 1 300 $ par année!
- Pour l’ensemble du Canada, cela représente près de 2,3 millions de tonnes d’aliments comestibles jetés chaque année, ce qui coûte plus de 20 milliards de dollars aux Canadiens!
- Tous les types d’aliments sont jetés, mais les aliments les plus jetés en termes de poids sont:
- Les légumes : 30 %,
- Les fruits : 15 %,
- Les restes de table : 13 %,
- Le pain et la pâtisserie : 9 %,
- Les produits laitiers et les œufs : 7 %.
Pour mettre cela en perspective, tous les jours au Canada nous gaspillons :
- 130 000 laitues,
- 1 300 000 tomates,
- 2 600 000 pommes de terre,
- 650 000 pains,
- 1 300 000 pommes,
- 640 000 bananes,
- 1 000 000 de tasses de lait
- et 470 000 oeufs
Notre étude de 2017 sur le gaspillage alimentaire dans les ménages a été mise à jour en février 2022 pour prendre en compte les coûts actuels des aliments, les nouvelles données de recensement de la population, ainsi que les nouvelles approches d’estimation des émissions de gaz à effet de serre.
Les impacts environnementaux
Gaspiller des aliments signifie que nous gaspillons les ressources utilisées pour cultiver, produire et distribuer cette nourriture aux consommateurs. Transporter des aliments de la ferme à la table, puis gérer ou éliminer ces aliments comme déchets cause également une empreinte carbone importante – contribuant ainsi aux émissions de gaz à effet de serre du Canada. Les 2,3 millions de tonnes d’ordures ménagères évitables équivalent à 6,9 millions de tonnes de CO2 et 2,1 millions de voitures sur la route!
Il vaut mieux détourner les résidus alimentaires vers le compostage que de les envoyer vers les décharges. Toutefois, la prévention du gaspillage alimentaire demeure la meilleure solution pour réduire notre impact sur l’environnement. Chaque tonne d’ordures ménagères équivaut à retirer une voiture de la route chaque année.
La bonne nouvelle
La bonne nouvelle est qu’il y a des solutions. En achetant seulement la nourriture que nous pouvons consommer, ensemble, nous pouvons faire une grande différence. Il suffit de modifier nos habitudes une à la fois. La campagne pancanadienne J’aime manger, pas gaspiller propose des mesures simples pour réduire le gaspillage alimentaire; de la conservation des aliments pour les garder frais, à l’utilisation des restes de table en passant par la planification des repas.
Pour en savoir plus
Une étude initiée en 2017 par le Conseil National Zéro Déchet a permis d’estimer les quantités de nourriture gaspillées par un ménage canadien moyen. À cet effet, des journaux de bord ainsi que des données issues de caractérisations des matières résiduelles de plusieurs municipalités ont été recueillis afin de chiffrer ce gaspillage. L’étude, réalisée par Tetra Tech, avait pour mandat de mettre en lumière les pertes alimentaires évitables, c’est-à-dire la nourriture qui aurait pu, à un moment donné, être consommée si nous l’avions mieux conservée. Pour plus d’information sur la méthodologie de l’étude, visitez la Foire Aux Questions (FAQ).